Description pour Jacqus

-Jacqus ! Jacqus !

Toute la foule des spectateurs scandait son nom.

Le gladiateur pénétra enfin dans l’arène et se dirigea d’une démarche féline vers son adversaire qui l’attendait.
Armé d’un glaive et d’un bouclier rond, Jacqus avait choisit de s’équiper légèrement pour ne pas être gêner dans ses mouvements.
Frappant comme la foudre et esquivant comme le vent, il inspirait la crainte a quiconque devait l’affronter.
Le public fasciné par son charisme l’admirait maintenant dans un silence religieux.
Jacqus fixa le heaume de son adversaire.

- Ave Rufus, ça gaze ?
- Ave Jacqus, ça va moyen on va dire.

Le combat n’avait pas encore commencé et son adversaire transpirait déjà comme un boeuf…

- Qui a t il ? Tu ne te remet pas du banquet d’hier soir ?
- Ouais, c’est le vin de Sicile, il tape un peu je trouve.
- C’est vrai qu’il est un peu râpeux, je préfère ceux de Gaule. Sinon la famille ça va ? Ta sœur ?
- Toujours avec son centurion…Heu…Jacqus…
- Ouais ?
- Heu… Je voulais juste te demander, si tu pouvais me tuer s’en trop me faire souffrir ça serait vachement sympa…
- Pas de problème Rufus, tu sais que je t’apprécie.
- Ha !! Merci t’es un pote !

Jacqus balaya l’air de la main dans un geste signifiant qu’il n’était pas nécessaire de le remercier. Le son de la tuba retentit dans l’arène signalant le commencement du combat.

- Bon aller, quand faut y aller faut y aller...
- Ouais ne décevons pas le public !

Sans crier garde, Rufus se précipita sur Jacqus pour essayer de le transpercer avec son trident.
Le Gladiateur esquiva l’attaque en bondissant sur le coté et en profita pour porter un coup de glaive. Rufus serra les dents tandis que du sang giclait de son flanc droit.

- Petit canaillou, t’as essayé de m’avoir par surprise !
- Désolé Jacqus, je me suis dit que j’avais peut-être une petite chance…
- Mouarf, t’as trop picolé hier soir, ça brouille ton esprit !

Les combattants se tournaient maintenant autours en cherchant a avoir le soleil dans leur dos pour éblouir leur adversaire.

Soudain, Jacqus se propulsa en avant, passant sous la garde de Rufus et lui planta son glaive en plein cœur. Ce dernier se figea puis hoqueta en comprenant qu’il était frappé à mort.

- Merci…dit-il en s’écroulant foudroyé. Il n’avait pas souffert…

Jacqus rengaina son glaive en saluant la foule qui l’acclamait et quitta l’arène.

- Je mangerai bien un morceau moi se dit-il en franchissant la grille.